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Avant de devenir pape, Joseph Ratzinger a
exprimé à de multiples reprises sa conception de la liturgie et son opinion sur
les conséquences de la réforme initiée par le Concile Vatican II. Extraits de
différents discours et ouvrages.
- "Le Concile a été tout simplement
dépassé, lui qui, par exemple, avait dit que la langue du rite romain restait le
latin, mais qu'il fallait accorder aux langues nationales la place qui
convenait." (
La célébration de la Foi, éditions Téqui, Paris 1981.)
- "L'effrayant appauvrissement qui
se manifeste là où l'on chasse la beauté et où l'on assujettit [la liturgie]
seulement à l'utile, est devenu de plus en plus évident. L'expérience a montré
que le fait de s'en tenir àla seule notion d'"accessible à tous" n'a pas rendu
les liturgies véritablement plus compréhensibles ou plus ouvertes, mais
seulement plus indigentes. Liturgie "simple" ne signifie pas misérable ou à bon
marché; il y a une simplicité qui vient du banal, et une autre qui découle de la
richesse spirituelle, culturelle et historique." (
Entretien sur la foi,
éditions. Fayard, Paris 1985.)
- "Bien qu'il y ait de nombreux
motifs qui peuvent avoir poussé un grand nombre de fidèles à trouver refuge dans
la liturgie traditionnelle, le plus important d'entre eux est qu'ils y trouvent
préservée la dignité du sacré. Après le Concile, de nombreux prêtres ont
délibérément érigé la désacralisation au niveau d'un programme d'action. (...)
Animés par de telles idées, ils ont rejeté les vêtements sacrés; autant qu'ils
ont pu, ils ont dépouillé les églises de leurs splendeurs qui rappelaient le
sacré et ils ont réduit la liturgie au langage et aux gestes de la vie de tous
les jours par le moyen de salutations, de signes d'amitié et autres éléments."
(Conférence faite aux Evêques du Chili en juillet 1988. )
- "On aurait besoin pour le moins
d'une nouvelle conscience liturgique, pour faire disparaître cet esprit de
bricolage. On en est arrivé à ce que des cercles liturgiques se bricolent
eux-mêmes une liturgie du dimanche (...) Je m'aperçois que ce n'est pas cela que
je cherche. C'est trop peu, c'est autre chose. Ce qu'il y a de plus important
aujourd'hui, c'est le respect de la liturgie et du fait qu'on ne peut pas la
manipuler. C'est de réapprendre à la considérer comme un organisme vivant et
offert, par lequel nous participons à la liturgie céleste. C'est de ne pas y
chercher notre propre accomplissement, mais le don qui nous advient. Je crois
que ce qui est prioritaire c'est que cette manière de faire personnelle et
arbitraire disparaisse et que s'éveille le sens intérieur pour le sacré. Dans
une deuxième étape, on pourrait voir dans quel domaine on a supprimé trop de
choses, et que la cohérence avec toute l'histoire puisse redevenir plus évidente
et plus vivante." (dans Voici quel est notre Dieu, édition Plon-Marne, 2001)
- "Il est nécessaire de restaurer
non pas certaines cérémonies, mais l'idée fondamentale de la liturgie. Car dans
la liturgie, ce n'est pas nous-mêmes qui nous représentons, mais le Christ et
son Eglise (...). De manière plus générale, je pense que la traduction de la
liturgie dans les langues parlées a été une bonne chose pour faire que les
célébrations soient comprises et pour que les fidèles puissent y participer;
mais je pense aussi que l'on peut participer autrement: par l'esprit. Certains
temps forts en latin me sembleraient utiles pour restituer cette dimension
universelle de la liturgie (...) Si le langage populaire est une solution, le
maintien du latin pourrait l'accompagner pour retrouver cette dimension." (Au
cours d'une interview télévisée à la chaîne catholique Eternal World Television
Network, le 5 septembre 2003.)
Avant de devenir pape, Joseph Ratzinger a
exprimé à de multiples reprises sa conception de la liturgie et son opinion sur
les conséquences de la réforme initiée par le Concile Vatican II. Extraits de
différents discours et ouvrages.
- "Le Concile a
été tout simplement dépassé, lui qui, par exemple, avait dit que la langue du
rite romain restait le latin, mais qu'il fallait accorder aux langues nationales
la place qui convenait." (
La célébration de la Foi, éditions Téqui,
Paris 1981.)
- "L'effrayant appauvrissement qui
se manifeste là où l'on chasse la beauté et où l'on assujettit [la liturgie]
seulement à l'utile, est devenu de plus en plus évident. L'expérience a montré
que le fait de s'en tenir àla seule notion d'"accessible à tous" n'a pas rendu
les liturgies véritablement plus compréhensibles ou plus ouvertes, mais
seulement plus indigentes. Liturgie "simple" ne signifie pas misérable ou à bon
marché; il y a une simplicité qui vient du banal, et une autre qui découle de la
richesse spirituelle, culturelle et historique." (
Entretien sur la foi,
éditions. Fayard, Paris 1985.)
- "Bien qu'il y ait de nombreux
motifs qui peuvent avoir poussé un grand nombre de fidèles à trouver refuge dans
la liturgie traditionnelle, le plus important d'entre eux est qu'ils y trouvent
préservée la dignité du sacré. Après le Concile, de nombreux prêtres ont
délibérément érigé la désacralisation au niveau d'un programme d'action. (...)
Animés par de telles idées, ils ont rejeté les vêtements sacrés; autant qu'ils
ont pu, ils ont dépouillé les églises de leurs splendeurs qui rappelaient le
sacré et ils ont réduit la liturgie au langage et aux gestes de la vie de tous
les jours par le moyen de salutations, de signes d'amitié et autres éléments."
(Conférence faite aux Evêques du Chili en juillet 1988. )
- "On aurait besoin pour le moins
d'une nouvelle conscience liturgique, pour faire disparaître cet esprit de
bricolage. On en est arrivé à ce que des cercles liturgiques se bricolent
eux-mêmes une liturgie du dimanche (...) Je m'aperçois que ce n'est pas cela que
je cherche. C'est trop peu, c'est autre chose. Ce qu'il y a de plus important
aujourd'hui, c'est le respect de la liturgie et du fait qu'on ne peut pas la
manipuler. C'est de réapprendre à la considérer comme un organisme vivant et
offert, par lequel nous participons à la liturgie céleste. C'est de ne pas y
chercher notre propre accomplissement, mais le don qui nous advient. Je crois
que ce qui est prioritaire c'est que cette manière de faire personnelle et
arbitraire disparaisse et que s'éveille le sens intérieur pour le sacré. Dans
une deuxième étape, on pourrait voir dans quel domaine on a supprimé trop de
choses, et que la cohérence avec toute l'histoire puisse redevenir plus évidente
et plus vivante." (dans Voici quel est notre Dieu, édition Plon-Marne, 2001)
- "Il est nécessaire de restaurer
non pas certaines cérémonies, mais l'idée fondamentale de la liturgie. Car dans
la liturgie, ce n'est pas nous-mêmes qui nous représentons, mais le Christ et
son Eglise (...). De manière plus générale, je pense que la traduction de la
liturgie dans les langues parlées a été une bonne chose pour faire que les
célébrations soient comprises et pour que les fidèles puissent y participer;
mais je pense aussi que l'on peut participer autrement: par l'esprit. Certains
temps forts en latin me sembleraient utiles pour restituer cette dimension
universelle de la liturgie (...) Si le langage populaire est une solution, le
maintien du latin pourrait l'accompagner pour retrouver cette dimension." (Au
cours d'une interview télévisée à la chaîne catholique Eternal World Television
Network, le 5 septembre 2003.)